• Nom scientifique : Anolis extremus (Garman, 1887)
  • Nom local : Barbados anole.
  • Ordre : Dactyloidae
  • Famille : Squamata
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Description

Morphologie. Anole de taille moyenne. Le dos est vert foncé, prenant une teinte de marron à noir sur la partie antérieure, parfois maculée de points plus clairs. La couleur de la tête varie du bleu-gris au violet. La face ventrale varie du vert clair au jaune, et le fanon gulaire de l’orange au jaune.

Taille corporelle standard (longueur tête-tronc). mâles: 46 à 83 mm; femelles: 42 à 60 mm.

Dimorphisme sexuel. Seuls les mâles présentent un fanon gulaire.

Les femelles sont plus sombres que les mâles, et peuvent présenter des rayures au milieu du dos.

Variations. La teinte du corps d’un même individu peut varier, du clair au sombre, selon son état.

Confusion possible avec d’autres espèces. La confusion est possible avec une espèce proche au plan phylogénétique, Anolis roquet, originaire de la Martinique.

Distribution

Native. Barbade.

Introduit. Venezuela (Rivas et al., 2012).

Caraïbes: Sainte Lucie (Gorman, 1976; Giannasi et al., 1997), Bermudes (Losos, 1996), Trinidad (Murphy et al., 1997).

Biologie et écologie

Habitat. Anolis extremus évolue dans une grande diversité d’habitats naturels et anthropisés, mais semble moins présent dans les prairies.

Régime alimentaire. Insectivore et frugivore.

Reproduction. La femelle dépose un unique œuf à intervalle d’une à deux semaines. La reproduction a lieu tout au long de l’année à la Barbade, avec un pic d’activité au cours de la saison pluvieuse (Nummelin, 1997).

Comportement. Comme chez la plupart des anoles, les mâles peuvent déployer leur fanon gulaire afin de défendre leur territoire, ou lorsqu’ils sont à la recherche d’une partenaire pour la reproduction.

Impact et gestion des populations introduites

Impact. Gorman (1976) a suggéré qu’Anolis extremus aurait supplanté l’espèce native A. luciae dans certaines zones urbaines et périurbaines de Castries à Sainte Lucie. Williams et collègues (2019) soulignent qu’A. extremus semble ne s’imposer que dans ces zones urbaines et perturbées, mais que de récentes observations à l’Est et au Sud de l’île mettent en évidence une dispersion potentiellement plus importante.

Giannasi et collègues (1997) constatent par ailleurs l’absence d’hybridation, parfois suggérée, entre A. extremus et A. luciae.

Gestion. Aucune mesure de contrôle ciblée n’est à ce jour établie dans les différentes régions d’introduction de l’espèce.

Bibliography

  • Giannasi, N., Thorpe, R. S., & Malhotra, A. (1997). Introductions of anolis species to the islan of St. Lucia, West Indies: testing for hybrids using multivariate morphometrics. Journal of Herpetology, 31, 586–589.
  • Gorman, G. C. (1976). Observations on the distribution of Anolis extremus (Sauria: Iguanidae) on St. Lucia, West Indies: a “colonizing” species. Herpetologica, 32, 184–188.
  • Losos, J. B. (1996). Dynamics of range expansion by three introduced species of anolis lizards on Bermuda. Journal of Herpetology, 30, 204–210.
  • Murphy, J. C., Downie, J. R., Smith, J. M., Livingstone, S. M., Mohammed, R. S., Lehtinen, R. M., … Jowers, M. J. (1997). A field guide to the Amphibians & Reptiles of Trinidad & Tobago (R. J. Auguste, ed.). Malabar, Florida: Krieger Publishing Compagny.
  • Nummelin, M. (1997). Seasonal occurrence of juvenile Anolis extremus Garman in forest patches in Barbados. Journal of the Barbados Museum and Historical Society, 43, 24–31.
  • Rivas, G. A., Molina, C. R., Ugueto, G. N., Barros, T. R., Barrio-Amorós, C. L., & Kok, P. J. R. (2012). Reptiles of Venezuela: An updated and commented checklist. In Zootaxa, 64.
  • Williams, R. J., Morton, M. N., Daltry, J. C., & Toussaint, A. (2019). The distribution of non-native Anolis lizards on Saint Lucia, Lesser Antilles. Caribbean Journal of Science, 49, 281.
Last modified: 18 janvier 2024